Large vainqueur (3-0) en Allemagne il y a deux semaines lors du match aller, l'Olympique lyonnais peut-il se faire sortir chez lui ce soir par le Werder Brême ? Non. Sur les soixante-neuf précédents enregistrés sur le front européen depuis un quart de siècle, aucune équipe n'a dilapidé un avantage pareil. Pour le manager du Werder, Klaus Allofs : «Il faudrait un miracle.» Du genre carabiné.
Antre. L'amateur de suspense étouffant devra donc regarder par-delà la Manche, où le FC Barcelone de Ronaldinho ira défendre son mince viatique (les Catalans l'ont emporté 2-1 à l'aller) à Stamford Bridge, dans l'antre de Chelsea. Un choc à 371 millions d'euros le budget du Barça cette saison est de 163 millions, contre 208 pour Chelsea. Autant dire que le vaincu sera la risée de l'Europe pendant des mois.
Il y a fort à parier que cette perspective gâche les nuits de l'entraîneur portugais du club londonien, José Mourinho. Ses six premiers mois en Angleterre ont encore un peu plus lustré son image de golden boy du foot continental, capable de transformer des joueurs à la réputation modeste (ceux du FC Porto, champions d'Europe la saison passée sous sa direction) ou un conglomérat de vedettes internationales (à Chelsea) en machine implacable. Les joueurs appliquent à la lettre les deux principes de base de leur coach : interdiction de perdre le ballon dans son propre camp et raréfaction extrême des espaces quand l'adversaire pose son action.
Le 20 février, les hommes de Mourinho connaissaie