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Libération

Bastia avance sur un terrain miné par les plaies et les bosses

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publié le 12 mars 2005 à 0h57

Le procès de Charles Pieri, ex-leader d'A Cuncolta, considéré par les Renseignements généraux comme le «véritable chef» du FLNC-Union des combattants, s'est ouvert jeudi à Paris (lire page 17). On y entendra parler du SC Bastia, qui aurait bénéficié, sous menace d'attentats, du généreux sponsoring de Nouvelles Frontières ou du Club Med. Le club, qui se déplace à Sochaux samedi, a beau se traîner à la 18e place de Ligue 1 (à trois points du premier non-relégable), il n'a cessé de faire parler de lui cette saison, dans le droit-fil d'une édition 2003-2004 qui avait vu son entraîneur d'alors, Gérard Gili, se faire administrer une paire de gifles devant témoins par un homme mandaté par son propre président (François Nicolaï, à l'époque).

Huis clos. Depuis un peu plus d'un an, le club corse n'a cessé de s'enfoncer dans la nuit noire, comme si toutes les plaies s'étaient abattues en même temps. La plus grave : les agressions racistes contre Frank Matingou et Pascal Chimbonda en novembre, entraînant la dissolution du principal groupe de supporteurs, Testa Mora 92, créé après le drame de Furiani. La plus bénigne : les épouvantables résultats qui ont plombé l'option «corse» ­ le local François Ciccolini intronisé coach en juillet ­ mise en avant il y a encore six mois. Le 26 février, dans l'ambiance sinistre d'un huis clos au parc des Princes, Ciccolini qualifiait d'«Albanais de merde» le milieu parisien Lorik Cana, ce qui lui vaudra deux matchs d'interdiction de banc. Il purgera le s