«Le compliment qui m'a le plus touché dans les propos de Nawal el-Moutawakel, c'est "professionnalisme". Parce que franchement, c'est vrai. On s'est tous déchirés, sans exception.» Le cheveu en bataille, l'énarque policé Philippe Baudillon, directeur général de Paris 2012, parlait comme un joueur de foot à l'issue de la conférence de presse de la commission d'évaluation du CIO, samedi dans un salon du Grand Hôtel. Depuis quarante-huit heures, les termes utilisés par sa présidente et ex-championne olympique du 400 m haies de Los Angeles (1984) sont comparés avec ceux employés lors des visites des autres villes candidates. «Excellence du dossier, très haute qualité de toutes les présentations, travail d'équipe exceptionnel et professionnalisme», a énuméré la Marocaine. Pour Madrid c'était aussi le «professionnalisme», à New York «l'enthousiasme», à Londres «la passion». Paris cumulerait donc toutes les qualités puisque Nawal el-Moutawakel a ajouté : «On a senti que les Français respiraient l'amour des Jeux et ça veut dire que la passion existe, elle est là.»
Implication.
Bonus pour la capitale ? Philippe Baudillon le voit un peu autrement. «L'enjeu était d'abord de ne pas faire d'erreur. Je pense qu'on y est parvenu. Mais ça ne suffit pas. Il fallait aussi convaincre que "l'Amour des Jeux", notre slogan, concernait tout le pays et là on ne savait pas si ça marcherait.» Philippe Baudillon décrit le dossier de Paris comme une fusée à trois étages où tout aurait fonctionné : «D'abo