Rome envoyé spécial
L'Italie, qui recevra le XV de France samedi au Stadio Flaminio de Rome, fête ses cinq années de présence dans le Tournoi des six nations. Si le bilan semble plutôt maigre pour l'équipe nationale (trois victoires à domicile), l'entrée dans le Tournoi a plutôt été bénéfique pour l'image du rugby italien, un sport quasi confidentiel dans ce pays voué corps et âme au foot. Une première victoire d'entrée face à l'Ecosse en 2000 avait agréablement surpris le monde de l'Ovalie et alimenté la boulimie d'une Italie qui gagne. Les unes des journaux s'étaient emparées immédiatement de l'exploit et les chaînes de télévision avaient tendu l'oreille, intriguées par un sport jugé barbare et incompréhensible pour 80 % de la population. Depuis, tout a évolué.
«Ce qui était impensable il y a cinq ans, c'est la télévision, rappelle Fabrizio Gaetaniello, le directeur sportif de la fédération italienne, ancien international. Aujourd'hui, il y a trois chaînes de rugby. La 7, Sky Italia et Sport International retransmettent le Tournoi, les test-matchs, le championnat et la Coupe d'Europe en direct. Sept heures de direct par week-end alors qu'avant, il fallait presque payer pour passer à la télévision.» Giancarlo Dondi, le président, rappelle de son côté que, pour les premiers matchs, il demandait aux chaînes de ne pas les diffuser en direct. «Nous avions peur de ne pas remplir, précise-t-il. Aujourd'hui, on pense à agrandir le stade Flaminio, car, avec 29 000 spectateurs, nous j