Menu
Libération

La Grèce remet Kenteris et Thanou dans la course

Article réservé aux abonnés
publié le 19 mars 2005 à 1h03

Comment dit-on bras d'honneur en grec ? En blanchissant Kostas Kenteris, 31 ans, et Ekaterini Thanou, 30 ans, de «toute infraction aux réglementations antidopage», par quatre voix contre une, c'est ce geste virulent qui a été adressé vendredi par la Fédération grecque d'athlétisme (Segas) aux instances internationales de lutte contre le dopage.

Le 12 août dernier à Athènes, l'ex-champion olympique du 200 m et la médaillée d'argent du 100 m de Sydney avaient délibérément «séché» un contrôle, soit un «no-show», au village olympique, la veille de la cérémonie d'ouverture. Leur fuite en moto suivie d'un improbable accident et d'une hospitalisation tout aussi douteuse avaient constitué le feuilleton inaugural des JO grecs. Mais, avant même que le Comité international olympique (CIO) ne boucle l'enquête disciplinaire aussitôt ouverte à leur encontre, les deux présumés dopés avaient préféré rendre leurs accréditations, s'excluant de fait des compétitions.

Ultime recours. La pantalonnade de l'été 2004 repart donc au printemps 2005 avec cette décision totalement inattendue, seul leur ex-entraîneur, Christos Tzekos, étant suspendu pour quatre ans. Première concernée et première à réagir, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) s'est dite «surprise» et n'exclut pas de saisir le tribunal arbitral du sport (TAS), ultime instance de recours. Mais en attendant, les deux athlètes peuvent à nouveau courir, s'ils le souhaitent. C'est donc une véritable gifle pour l'IAAF (et son préside