Après le monde du spectacle, le sport, et en particulier le football et le rugby, a donc décidé de se mobiliser pour Florence Aubenas et Hussein Hanoun (lire aussi page 12). Fait exceptionnel lorsqu'on sait que, d'habitude, le football rend plus facilement hommage aux gens de son milieu. Cette fois, c'est la Ligue 1 qui s'est unie pour apporter son soutien à la journaliste et à son guide, enlevés en Irak depuis le 5 janvier. Le 3 février, Raymond Domenech, l'entraîneur de l'équipe de France de football, avait pris les devants lors de ses voeux à la presse. Bernard Laporte, son alter ego du rugby, s'était lui aussi exprimé à l'occasion du premier match du Tournoi face à l'Ecosse, relayé par Jo Maso sur France 2. Le même week-end, l'affiche signalant leur disparition était projetée sur l'écran géant du stade Gerland lors du match Olympique lyonnais-Toulouse. Une action encore isolée.
«Liberté». Cette fois, c'est en bloc que le monde du foot professionnel a choisi de se montrer. Samedi soir et dimanche, tous les clubs de Ligue 1 entreront sur le terrain avec un tee-shirt frappé des deux photos et du message : «Leur liberté c'est la nôtre.» Un peu comme l'avaient déjà fait les joueurs du championnat d'Italie, le 19 février, lorsqu'ils avaient porté un maillot blanc portant l'inscription : «Libérez Giuliana, libérez la paix !»
Cette mobilisation, une première, est une façon de montrer que, même dans ce milieu qui brasse des millions, on ne reste pas insensible à ce qui se passe ail