En attendant l'inscription d'un Grand Prix indien au calendrier de la Formule 1, Narain Karthikeyan va avoir l'impression de courir à domicile à l'occasion de la course qui se déroule ce week-end en Malaisie, la plus proche géographiquement de son pays d'origine. Et le débutant s'en réjouit. «L'Inde est à deux heures d'avion et de nombreux fans vont venir m'encourager. Ils étaient déjà au moins 500 ou 600 à Melbourne et je ne m'y attendais pas. C'est génial de susciter un tel engouement. Je suis très fier, mais moi je suis juste là pour faire mon travail.»
Apeuré. Dans le paddock, en revanche, on ne peut pas dire que l'enthousiasme est aussi délirant. Dans celui de Melbourne où ses fans n'avaient pas accès , Narain déambulait entre les piles de pneus et les caisses servant au transport des pièces des monoplaces l'air perdu, voire apeuré. Personne ou presque ne reconnaissait ce jeune homme de 28 ans à la démarche sautillante. Même après qu'il a enfilé la combinaison jaune de l'écurie Jordan, ils n'étaient pas nombreux à se retourner sur son passage. Certains s'étonnaient simplement de voir un homme de couleur dans une tenue officielle, l'écurie McLaren étant, jusque-là, la seule à avoir comme employé un mécanicien noir.
Au volant, Narain Karthikeyan est un peu plus voyant lorsque sa Jordan-Toyota semble prendre toute la largeur de la piste, tant son pilotage est encore approximatif. Le premier Indien de l'histoire de la F1 a toutefois eu le mérite de terminer son premier Gra