Galles-Irlande : 32 -20 (16 -6)
Galles : 2 essais, Jenkins (16e), Morgan (58e); 5 buts, Henson (23e), Jones (31e, 43e, 51e, 70e); 2 transformations, Jones; 1 drop, Henson (12e).
Irlande : 2 essais, Horan (66e), Murphy (73e); 2 buts, O'Gara (3e, 35e); 2 transformations, Humphreys.
«Nous avons battu l'Angleterre, s'égosille l'animateur, nous avons battu l'Italie, nous avons battu la France, nous avons battu l'Ecosse, et aujourd'hui nous avons battu nos amis irlandais.» La fin de sa phrase est noyée dans une clameur insensée, ponctuée par l'apparition de colonnes de feu et de divers autres effets pyrotechniques qui semblent jaillir du tréfonds de la pelouse. Sur l'estrade, où les vainqueurs s'apprêtent à recevoir le trophée des Six Nations, le Toulousain Gareth Thomas, capitaine en survêtement il souffre d'une fracture du pouce depuis le match contre les Français , «pogote» comme à l'époque des meilleurs concerts de John Cale, le moins rugbyman des Gallois. Non loin de là, Tom Shanklin, son centre siamois, procède à l'échange des maillots avec son vis-à-vis malheureux, Brian O'Driscoll. Dwayne Peel, élu homme du match, demi de mêlée encore plus teigneux que Peter Stringer, court dans tous les sens, comme s'il ne comprenait pas ce qui vient d'arriver. Martyn Williams, le flanker qui a planté deux essais aux Bleus en cinq minutes (et administré quatorze plaquages aux Irlandais), lance au micro le même «Oggy, oggy, oggy ! Oil ! Oil ! Oil!» que Catherine Zeta Jones, l'actrice de Sw