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Libération

La Fédération crise sur l'alpin et les Jeux

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publié le 24 mars 2005 à 1h07

Après deux ans de crise fédérale, et deux présidents, le monde du ski a replongé dans un état d'agitation qui semblait s'être apaisé au début de l'hiver. Alors que les championnats de France de ski alpin clôturent jusqu'à dimanche à l'Alpe-d'Huez une saison marquée par un deuxième raté aux championnats du monde de ski alpin (zéro médaille individuelle pour la deuxième fois consécutive), le directoire sportif fédéral (1), par la voix de son directeur Maurice Tronel, a fait savoir qu'il demandait la démission de Gérard Rougier, le directeur technique national (DTN) en place depuis juillet 2001. Proposition qui sera présentée en début de semaine prochaine à Jean-François Lamour, le ministre des Sports.

Franc-parler. Les raisons invoquées pour écarter celui qui a été l'artisan d'un regain d'unité dans le fonctionnement du haut niveau sont diverses. Le monde du ski reproche à Rougier son manque de résultats, même si son tableau n'est pas totalement noir. Mais on critique aussi son franc-parler et son fonctionnement de «chef d'entreprise alors qu'il est à la tête d'une société qui vit principalement des subventions et du bénévolat».

Tronel, qui continuait à soutenir Rougier après le maigre bilan des Mondiaux de Bormio (Italie), a baissé les bras. «Cela me peine beaucoup car il a joué le jeu», précise-t-il. Avis partagé par d'autres membres influents du directoire tels que Gilles Mazzega ou Michel Vion, son prédécesseur à la DTN.

«Nous avons subi une pression monumentale, explique Mau