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Libération

Asashoryu, le Mongol qui fait le poids face aux Nippons

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publié le 28 mars 2005 à 1h10

Tokyo de notre correspondant

Vendredi, à l'issue du Tournoi de printemps de sumo ­ l'un des six grands tournois de l'année ­ qui a fait vibrer quinze jours le grand stade préfectoral d'Osaka, le plus ovationné n'a pas été Asashoryu, l'actuel champion mongol de la discipline, mais Jacques Chirac, qui était présent (lire aussi page 6). Le peuple nippon le sait féru de son sport national et de ses rites séculaires. «Chirac ! Chirac ! Chirac !» a clamé la foule en délire. Cette image symbolique de l'amitié franco-nippone a été largement retransmise à la télé, loin des sujets qui divisent. Ou des petites phrases qui fâchent. Ainsi, le Japon avait mal digéré les propos de Nicolas Sarkozy, en janvier 2004 à Pékin : «Comment peut-on être fasciné par ces combats de types obèses aux chignons gominés ? Ce n'est vraiment pas un sport d'intellectuels !»

Grade. Très applaudi, Chirac est allé rendre à César ce qui lui appartient, en filant dans les coulisses féliciter la véritable star du jour, Asashoryu. Vainqueur du tournoi après avoir balancé au sol, hors du terre-plein d'argile, le Japonais Kaio, le Mongol a remporté haut la main le tournoi et honoré, une fois de plus, son titre de yokozuna, le plus haut grade dans la galaxie promotionnelle du sumo. Asashoryu, qui mesure 1,85 m pour 139 kg, a fait un parcours sans faute. Il en est ainsi depuis quatre ans. Par la force des choses, il est devenu en janvier 2003 le 68e yokozuna, après ses victoires consécutives dans deux tournois, dont celu