Pourquoi les Tricolores se sont-ils fait serrer (0-0) face à la Suisse, samedi au Stade de France ? Pourquoi ces trois 0-0 à la file Israël en septembre et l'Eire en octobre , qui ne sont plus très loin d'expédier les Bleus devant leur télé en juin 2006, quand l'élite mondiale s'égaillera sur les vertes pelouses allemandes ?
Après le match, le sélectionneur Raymond Domenech a renvoyé le foot à son mystère ontologique : le geste létal du buteur, cette fraction de seconde où l'attaquant voit les filets trembler avant même d'armer sa frappe. Ce je-ne-sais-quoi que personne n'a jamais expliqué autrement que comme une manifestation du Très-Haut. Plutôt que de compter les points (1), tirer des plans sur la comète et indexer le cours du foot israélien (les Bleus jouent après-demain à Tel-Aviv) sur le prix du litre de Guinness (l'Irlande a désormais la main dans la poule 4 après son nul 1-1 à Tel-Aviv, samedi), le coach tricolore a parlé magie noire. «Je ne me pose pas de questions sur la qualité de notre jeu. On fait des choses, on se crée des situations. Les occasions de marquer, on les a. Maintenant, manquer le cadre à six mètres du but...»
Respiration. S'il avait dit «sept mètres», Domenech aurait précisément décrit la mésaventure survenue à David Trezeguet, à la 77e minute de la partie contre la Suisse. Tout le monde y a pensé quand même. Alors ? «Ecoutez, aucun entraîneur ne saurait dire pourquoi un attaquant réussit son dernier geste ou pas. Si quelqu'un le sait, il faut qu'