Menu
Libération

Israël attend la France de pied ferme

Article réservé aux abonnés
publié le 30 mars 2005 à 1h13

Jérusalem de notre correspondant

A la veille d'Israël-France, ce soir à Tel-Aviv (1), le tabloïd Yédiot Aharonot barre d'un «Alors, c'est effrayant, ici ?» une photo de Barthez à son arrivée en Israël. Les craintes exprimées par le gardien de l'équipe de France, en tant que «père de famille», de venir jouer dans «un endroit pareil» ont offusqué le public israélien. Tout comme la presse ou les médias audiovisuels, qui en remettent, à grand renfort d'appels aux armes. L'autre quotidien populaire, Maariv, mobilise l'entraîneur portugais de Chelsea, José Mourinho, en tournée de promotion pour la paix israélo-palestinienne : «Ne faites pas trop d'honneur aux Français.» Encore, là, le conseil est-il purement sportif. En revanche, l'homme de la rue ne rêve que d'en découdre. Car, si la Fifa a décidé que les matchs internationaux pouvaient désormais se jouer sur leur pelouse, à la faveur de la relative accalmie sécuritaire, ce mouvement d'humeur du «chauve fantasque» excite les supporteurs bleu-blanc.

Claquemurée. «Je ne reviens pas sur mes propos», a lancé Barthez à son arrivée à l'hôtel Hilton Tel-Aviv, où l'équipe tricolore se claquemure dans son étage réservé. Avec la protection rapprochée de l'officier de sécurité de l'équipe de France et de deux membres du Raid. Au demeurant, les forces de sécurité israéliennes se déploieront au maximum, avec une attention particulière à sa personne dans le stade Ramat-Gan ­ et autour ­, où les 45 000 places sont réservées depuis trois jours.

Tre