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Libération

Ferrari dégaine son joker

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publié le 2 avril 2005 à 1h25

Dimanche soir, à l'issue du troisième Grand Prix de l'année, qui se dispute à Bahreïn (1), l'écurie Ferrari saura si elle peut prétendre conserver son titre mondial des constructeurs, et surtout Michael Schumacher saura s'il peut espérer défendre sa couronne de champion du monde cette saison. Avec un début de championnat très décalé par rapport à son standing, l'équipe italienne, dominatrice de la Formule 1 depuis la fin du siècle dernier, n'avait plus connu de moments aussi difficiles depuis belle lurette.

Orgueil. L'année dernière, Ferrari avait remporté quinze des dix-huit Grands Prix. Forte de cette domination et malgré le changement de règlement technique pendant l'intersaison, l'équipe de Maranello avait décidé de disputer au moins les quatre premières courses du championnat 2005 avec une monoplace de la saison 2004 simplement modifiée et adaptée aux nouvelles règles, notamment en matière d'aérodynamique. La voiture championne du monde avait pour mission d'assurer des points en Australie, en Malaisie, à Bahreïn et même à Imola, avant l'arrivée de la nouvelle monoplace, programmée en Espagne. Péché d'orgueil !

Lors des deux premières courses, Ferrari n'a récolté que dix points, surtout grâce à la deuxième place de Rubens Barrichello à Melbourne, se retrouvant à seize points de Renault au classement des constructeurs. Puis, en Malaisie, la Scuderia a touché le fond, dépassée en performance pure et trahie par ses pneumatiques Bridgestone, pour une fois à la peine, qui ont p