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Libération

La coupe d'Europe prend ses aises

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publié le 2 avril 2005 à 1h24

Il aura donc fallu dix ans à la Heineken Cup pour devenir enfin une épreuve populaire. Dix ans marqués par un «euroscepticisme rugbystique» récurrent, à peine ébranlé, durant la saison 2002-2003 (vainqueur : le Stade toulousain), par un pic d'affluence au niveau des quarts de finale, qui vit les stades alors retenus (Stadium, Welford Road, Lansdowne Road, Stadey Park) accueillir près de 110 000 spectateurs.

Marketing. Soit 51 000 de moins que ceux programmés ce week-end. Record absolu dû au choix des clubs recevants (Toulouse, Biarritz, Stade français, Leinster) d'abandonner leurs bastions au profit d'enceintes plus spacieuses. Toulouse quitte ainsi Ernest-Wallon pour jouer au Stadium (37 000 places), le Stade français s'installe au parc des Princes (45 000 places), le Leinster offre un sursis à Lansdowne Road (48 000 places) et Biarritz franchit la Bidassoa afin d'évoluer au stade Anoeta de San Sebastian (32 000 places), théâtre des exploits de la Real Sociedad. «En déplaçant les matchs en des lieux plus importants et en lançant une opération marketing afin de les remplir, les clubs ont parfaitement joué le jeu, constate l'ancien centre international Jean-Pierre Lux, président de l'ERC depuis six ans. Garnir le parc des Princes, par exemple, n'était pas un pari gagné d'avance.»

Max Guazzini, président du Stade français, le constate : «Jouer au Parc à guichets fermés est extraordinaire», lui qui ne manque jamais de rappeler le chemin parcouru par le club parisien depuis ce mat