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Libération
Portrait

Mario Yepes, le droit chemin d'un Colombien

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publié le 2 avril 2005 à 1h24

Le Paris-SG tentera, dimanche au Vélodrome, de prolonger l'incroyable série du club de la capitale (huit victoires de rang) contre l'Olympique de Marseille. Dans une ambiance qu'on imagine à la mesure de la triste histoire ­ caillassage du bus des joueurs marseillais en novembre, football de muerte sur la pelouse chaque année ­ de ce «classique» à la française. Au coeur d'un effectif en pleine décote, dont le niveau d'implication est parfois apparu suspect cette saison, il en est un qui n'a jamais subi l'ire du public parisien ou du précédent coach Vahid Halilhodzic : le Colombien Mario Yepes, 29 ans, dont le style électrique, si peu sud-américain ­ tacle des deux pieds, vitesse, harangue, propreté dans les duels ­, s'était précédemment exprimé au FC Nantes, où Robert Budzinski, le directeur sportif, loue encore ce joueur «très spectaculaire dans la gestuelle». Il parle aussi d'autre chose : «Mario est un pro de très haut niveau : récupération, éthique de travail, sensibilité profondément collective. Maintenant, quand la conversation dérapait, c'était rare, on voyait quand même à qui on avait affaire.»

«De gauche». Le football colombien est peuplé d'histoires tristes, de génies du jeu rattrapés par l'environnement et les fiestas sans fin. C'est le stoppeur Andres Escobar, pressenti au Milan AC, qui se fait descendre sur un parking en 1994. C'est le gardien José Huiguita, alias «le Scorpion», qui fait l'intermédiaire dans une affaire d'enlèvement. Ou Faustino Asprilla, le plus