Quand il n'est pas à la salle pour s'entraîner, ou aux Etats-Unis pour y préparer un championnat du monde, comme ce samedi soir à Worcester dans la banlieue de Boston, face à l'invaincu Guyanais Wayne Braithwaite (1), Jean-Marc Mormeck passe l'essentiel de son temps dans un modeste immeuble de bureaux à Bobigny, la ville de son enfance. C'est de là, dans ce coin anonyme d'une banlieue ouvrière de Paris, que le Français gère sa carrière internationale et s'essaie au business, en lançant une ligne de vêtements portant sa griffe de bête de ring. Et s'efforce de faire fructifier, via sa propre société de management, son statut de champion du monde des lourds-légers WBA (World Boxing Association), même si sa notoriété n'est pas celle qu'il mériterait.
Avec Fabrice Tiozzo et Mahyar Monshipour, Mormeck est l'un des trois champions du monde français en activité. Mieux, Jean-Marc Mormeck va tenter de récupérer une deuxième ceinture dans sa catégorie, celle de la WBC (World Boxing Council) détenue par Braithwaite, que seule une blessure l'a empêché de rencontrer plus tôt.
En attendant, le Français, professionnel depuis 1995, présente un palmarès qui inspire le respect : deux victoires face à Virgil Hill, un succès avant la limite face à Alexander Gurov, six championnats du monde victorieux... Pourtant, le grand public connaît à peine cet athlète sculptural.
Frondeur. Ce déficit de notoriété, Mormeck le doit sans doute à son côté frondeur, lui qui a toujours su ce qu'il voulait et surtout