Le 11 avril Morante de la Puebla est de retour à Séville, ce sera en Espagne sa seule corrida dans une arène de première catégorie. A la vue de Séville, José Antonio Morante de la Puebla, tout en alexandrin, zigzague comme le Guadalquivir. Il fait des tours et des détours. Dans la Maestranza de Séville, Morante a tout connu : le triomphe, le gros coup de corne, le boycott parce qu'il demandait 18 millions de pesetas par course, la désertion en septembre 2002 lorsqu'il a envoyé un certificat de complaisance pour ne pas avoir à toréer des toros qui ne lui disaient rien, le naufrage en 2003. On l'y a vu pour la dernière fois. C'était le 28 avril. Un toro racé de Jandilla qui avait une robe couleur savon lui avait savonné la planche.
On peut se demander si Séville, où il est né en octobre 1979 n'a pas alimenté les troubles psychiques dont il souffre. Exclu de la feria en 2004 parce qu'il demandait trop d'argent selon Canorea fils, gérant des arènes, il s'est par fierté et dépit lancé dans un solo à Madrid qui a causé sa perte. On connaît la suite. Morante jette l'éponge pour sa saison, puis il change d'avis. Il convoque une conférence de presse à l'hôtel Alphonse XIII de Séville pour annoncer son retour, mais avale à nouveau son chapeau en se rendant à son rendez-vous. Contre toute attente, il y annoncera sa maladie psychique et, en attendant, son arrêt de la tauromachie qui est par nature contre toute attente. En attendant quoi ?
Triomphe. Morante de la Puebla del Rio est un sédu