Menu
Libération

Performances sur ordonnance

Article réservé aux abonnés
Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage présentait hier son bilan annuel.
publié le 8 avril 2005 à 1h37

Les sportifs de haut niveau sont des grands malades. C'est du moins ce qui transparaît du bilan annuel du CPLD (Conseil de prévention et de lutte contre le dopage), qui dirige la recherche autour du dopage. Mais cet organisme dispose également du pouvoir disciplinaire. Début 2006, il devrait être transformé en super-agence antidopage avec un effort de l'Etat pour lui offrir plus de moyens. Sans pour autant être sûr de mieux assurer ses missions, au sein d'un sport qui ne se conçoit plus sans assistance médicamenteuse.

Les sportifs sont-ils vraiment malades ?

En 2004, d'une année sur l'autre, les contrôles antidopage ont augmenté de 10 %, pour atteindre le nombre de 8 915. En Chine, les autorités diligentent 1 000 contrôles par an, et un peu moins de 8 000 le sont aux Etats-Unis. En France, la proportion d'échantillons contenant des substances interdites est en baisse par rapport à 2003 (4,8 contre 6,3 %). Le CPLD pourrait s'en féliciter. Mais il y a un gros bémol : en 2003, presque 60 % des sportifs contrôlés positifs ont fourni des justificatifs thérapeutiques pour échapper à une sanction disciplinaire. Cette «médicalisation croissante» du sport de compétition inquiète Marc Sanson, conseiller d'Etat et président du CPLD : «Si les gens sont malades, il faut leur préconiser du repos», dit-il, faussement naïf. C'est que certains sportifs ne peuvent plus se passer d'«assistance médicamenteuse» pour supporter les charges d'entraînement et les calendriers de compétition. Des problè