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Libération

Dopage: les amateurs testés

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Deux cents coureurs subiront un contrôle. Une première.
publié le 9 avril 2005 à 1h40

Dimanche, deux cents coureurs parmi les amateurs du marathon de Paris vont être invités à un dépistage inédit. Un test sur un échantillon d'urine devrait permettre de détecter cinq substances interdites en compétition : la cocaïne, le cannabis, les amphétamines, les méta-amphétamines et la morphine. De manière anonyme, sans aucune sanction à la clé, même en cas de bandelette positive.

Cette campagne de dépistage est une première. Jusque-là, les tests n'avaient jamais été réalisés sur un public d'amateurs lors d'une manifestation de masse. Et c'est bien vers ce public que les instances de la lutte antidopage veulent se tourner. «En France, on fait près de 9 000 contrôles par an (Libération de vendredi), note Emmanuel Triboulet, le secrétaire général du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD). Ils sont loin de refléter l'état du dopage, quand on sait qu'il y a plus de 15 millions de licenciés.»

D'où cette première initiative que le CPLD a baptisé «étude de faisabilité» plutôt qu'étude «scientifique». «Les échantillons ne seront pas représentatifs, poursuit Emmanuel Triboulet. Il s'agit plutôt de voir si, techniquement, une telle organisation est possible à mettre en place lors d'un très grand rendez-vous sportif.»

Dimanche, les tirés au sort auront tout le loisir de refuser le contrôle. «On leur assure l'anonymat, explique Joël Lainé, le directeur du marathon de Paris. Avant d'entrer pour les prélèvements dans le labo mobile, ils enlèveront leur dossard. Comme ç