C'est le combat des damnés. Celui de six clubs luttant pour échapper à la descente en Ligue 2. Trois seront relégués le 28 mai, au soir du championnat de France 2004-2005. Deux d'entre eux étaient aux prises, samedi soir, le Stade Malherbe de Caen qui avait l'avantage de recevoir sur sa pelouse du stade d'Ornano et le FC Metz. Les Mosellans l'ont emporté 1 à 0, accomplissant un grand pas vers le maintien et reléguant leur adversaire du jour (toujours premier relégable devant le SEC Bastia et Istres) à 6 points. Stéphane Borbiconi, défenseur central des Grenats, revient sur ces parties au goût particulier.
En quoi ces matchs sont-ils spéciaux ?
Ça commence la semaine qui précède. Les entraînements sont tendus. Là, contrairement à ce qui se fait d'habitude, nous n'avions pas la presse à disposition en arrivant au stade : si on en est là, c'est que quelque chose ne tourne pas rond et les médias insistent forcément là-dessus. Ce qui peut interférer sur notre boulot. On est arrivés à Caen vendredi : le soir, avec l'accord du coach, les joueurs se sont réunis pour se dire certaines choses. Dans la tourmente, l'équilibre est difficile à trouver. On peut être tenté de dire : «Moi, je fais mes matchs, demandez aux attaquants ce qui ne va pas.» Dans ces cas-là, il faut expliquer au gars que s'il joue à Metz plutôt qu'au Real Madrid, il y a des raisons. Le message est simple : on est tous dans la même barque.
Comment faites-vous baisser la tension ?
Chaque joueur a des besoins précis q