L'athlétisme français va muer vers une professionnalisation accrue de l'élite. L'homme du changement s'appelle Franck Chevallier et a tenu samedi sa première conférence de presse en tant que nouveau directeur technique national (DTN), choisi parmi dix-huit candidats (1). S'il se donne jusqu'à fin mai pour composer son équipe, cet ancien spécialiste du 110 m haies, âgé de 41 ans, cadre technique de la Fédération française d'athlétisme (FFA) depuis dix-sept ans, a néanmoins livré une information importante : il nommera bientôt un directeur du haut niveau, chargé des «vingt ou trente meilleurs athlètes français». Profil requis : «un ancien sportif ayant un passé reconnu de tous». Après Athènes, Stéphane Diagana avait été pressenti par Bernard Amsalem, le président de la FFA, pour occuper ce poste. L'ex-champion du monde du 400 m haies avait décliné, se réservant peut-être pour d'autres tâches si Paris devait être désigné ville hôte des JO 2012.
Préparation. Frank Chevallier a d'autres noms en tête et sait comment il travaillera avec le futur patron des «pros» : «Je n'imagine pas de le laisser à l'écart de la gestion globale, pas plus que je n'imagine qu'il puisse ne pas m'associer à la sélection des athlètes pour les événements majeurs.» L'instauration d'une filière superélite figurait dans le programme sur lequel Bernard Amsalem a gagné sa réélection à la présidence de la fédération, en décembre. Franck Chevallier a une conviction identique : «On ne peut plus faire du haut nive