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Libération

Pavés de Boonen intentions

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publié le 11 avril 2005 à 1h42

Hier, l'Anversois Tom Boonen, de l'équipe Quick Step, s'est imposé au sprint sur le vélodrome de Roubaix après 258 kilomètres de course. Il a devancé de trois longueurs l'Américain George Hincapie (Discovery Channel) et l'Espagnol Juan Antonio Flecha (Fassa Bortolo). Le Suédois Magnus Backsted (Liquigas-Bianchi), vainqueur l'an passé, finit, lui, à la quatrième place. Que dire de plus après la victoire de Tom Boonen dans ce Paris-Roubaix couru sous un ciel d'ardoise et une semaine après le succès du même jeune homme dans le Tour des Flandres ? Que la Belgique a mis la main sur sa fameuse couveuse à champions.

Couveuse. En réalisant le huitième doublé de son histoire, on peut dire que Tom Boonen a mis le royaume dans une folle joie. Hier, après son succès, le champion paraissait surtout préoccupé par le rangement du pavé : «Je ne garde pas tous mes trophées, mais celui-là, je vais lui trouver une place.» Il avait, quelques minutes plus tôt, qualifié sa victoire de «fantastique» et d'«agréable», en courant vers son masseur qui doit faire des merveilles car le champion paraissait frais et dispos alors que la journée avait laissé le peloton dans un sale état, après 258 kilomètres, dont 54,7 de pavés. D'avoir mis la main sur cette couveuse est d'abord une nouvelle excellente pour le génie agricole de nos chers voisins. Ensuite, c'est si réconfortant de savoir qu'ils n'ont, au fond, jamais perdu la main dès qu'il s'agit de greffer un corps de poussin de 24 ans (c'est l'âge du grand