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Libération

Rossi s'impose en jouant des coudes

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publié le 11 avril 2005 à 1h42

Jerez de la Frontera envoyé spécial

Le slogan «Che spettacolo» avait signé le sixième titre mondial de Valentino Rossi l'automne dernier à Valencia. Le fan club aurait pu remettre, hier, le T-shirt au goût du jour après le numéro que leur avait réservé leur idole sur le circuit de Jerez. La course des Moto GP s'est résumée à un tour de folie entre l'Espagnol Sete Gibernau, pratiquement en tête toute la course, et le pilote italien dans sa roue, venu le coiffer dans le dernier virage après un «dépassement musclé». Les deux mêmes protagonistes de l'an dernier, de l'année d'avant aussi, mais toujours le même vainqueur, souriant et sans gêne.

Conspué. Cette fois pourtant, les 127 000 spectateurs n'ont pas vraiment applaudi la manière dont Valentino s'y est pris pour pousser hors de la piste Gibernau, le condamnant encore à la deuxième place. Et la foule a sifflé, conspué l'Italien, criant «Hijo de puta» pendant le podium, encouragée par le speaker du circuit, tout aussi frustré, qui a hurlé : «Maintenant, je donne la parole au peuple.» Et le peuple a répondu à la romaine avec le pouce tourné vers le bas. Rossi, lui, s'est penché vers Sete le forçant à lui serrer la main. La saison 2005 aurait difficilement pu connaître meilleure entame.

Rossi ne s'est pas déballonné, ni lors de son dépassement, ni lors de sa conférence de presse. «Lorsque je suis passé devant lui à deux tours de l'arrivée, je comptais rester en tête jusqu'au bout, a déclaré Rossi avec son aisance habituelle. Mais,