Eindhoven envoyé spécial
La nuit a été courte pour l'OL. Plusieurs des joueurs du club lyonnais ont ressassé leur match, durant la nuit de mercredi à jeudi, autour de quelques verres. Ils balançaient entre «révolte» et «immense frustration». Leur club venait de se faire éliminer, aux penaltys, par Eindhoven en quart de finale de la Ligue des champions, et ils s'estimaient «volés» par l'arbitre. Même l'entraîneur des gardiens, Joël Bats, d'ordinaire posé, glissait, rageur : «C'est trop dur de gagner à 11 contre 12.» L'OL peut se consoler en se disant que l'injustice nourrit l'épopée. En perdant dans l'adversité, on devient populaire. Reste à se «préparer à revenir», comme disait mercredi Jean-Michel Aulas, président de l'OL. Mais l'OL, déjà éliminé en quarts de finale l'an passé, a-t-il franchi un palier ? Et peut-il progresser ?
«L'année dernière, dit Juninho, on était tombés sur un adversaire bien plus fort que nous. Cette fois, ce n'était pas le cas. On avait vraiment le sentiment de pouvoir passer.» Lorsque Porto l'avait éliminé, l'OL en avait tiré quelques leçons, fait des efforts pour solidifier sa défense.
Réalisme offensif. Cette fois, le club a perdu une seule fois (à Manchester) en dix matchs. Que lui a-t-il manqué ? «Un peu plus de réalisme offensif, répondait Paul Le Guen. Lors des deux matchs contre Eindhoven, on a eu des balles de 2-0.» Les Lyonnais les ont vendangées. L'attaque sera le gros chantier de l'intersaison et les dirigeants y travaillent déjà pour instal