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Libération

Gasquet dans le court des grands

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publié le 16 avril 2005 à 1h47

Gâcher une balle de match face à Roger Federer, c'est un peu comme se tirer une balle dans le pied. Alors, en perdre une deuxième, puis se retrouver dans l'obligation d'en repousser trois au bénéfice de son adversaire, c'est carrément s'offrir une séance de roulette russe. Par chance pour le jeune français Richard Gasquet, le sixième coup décisif ­ sa troisième balle de match ­ a fait mouche et fait tomber le grand Roger Federer.

Euphorie. En deux heures et vingt minutes d'un face-à-face impitoyable, l'espoir biterrois a passé en revue la plupart des sensations que l'on peut connaître sur un court de tennis. L'euphorie de sentir la victoire dans sa raquette, la frustration de la laisser s'échapper, la peur de ne plus pouvoir saisir une telle chance, le doute sur le choix de ses coups. Puis la joie et la délivrance de signer une victoire somptueuse et pleine de promesses, arrachée au tie-break du troisième set : 6-7 (7/1), 6-2, 7-6 (10/8). Sans parler de la qualité technique des échanges des deux côtés, que Federer, le n° 1 mondial, a très bien résumé. «Il a un très beau revers, qu'il tape très fort, aussi bien croisé qu'en long de ligne. De plus, il a un superbe retour. Il possède certainement les armes pour devenir un des tout meilleurs joueurs du monde.»

Ceux qui avaient fait la fine bouche la veille, après son succès face au Russe Davydenko, ont cette fois applaudi des deux mains Richard Gasquet. Il faut dire que le Français, qui fêtera ses 19 ans le 18 juin, a frappé un gr