La pluie sur le circuit d'Estoril n'a pas fait plier les pilotes MotoGP alors que, pour la première fois, le règlement du «flag to flag» (signal d'un changement d'adhérence) pouvait être appliqué. Malgré le drapeau blanc agité par le directeur de course au 8e tour, aucun des pilotes n'a voulu prendre le risque de rentrer aux stands pour repartir avec une machine montée en pneus pluie. A cette guerre des nerfs où rester sur ses deux-roues a souvent relevé de l'exploit, c'est Alex Barros (Honda) qui a eu le dernier mot. Le Brésilien a réalisé un sans-faute au Portugal puisqu'il a signé le meilleur temps des trois séances d'essais et du warm up, avant de concrétiser cette suprématie en course. De quoi satisfaire ce pilote d'origine portugaise, doyen de sa catégorie avec ses 35 ans, le Grand Prix du Portugal ayant été appelé à remplacer celui du Brésil, annulé pour des raisons de sécurité.
Cette septième victoire, Barros l'attendait depuis Valence en 2002. Deux écuries plus loin, c'est sous les couleurs jaunes de Sito Pons qu'il a pu renouer avec un succès qui le place, aujourd'hui, premier dauphin de l'Italien Valentino Rossi (Yamaha), deuxième de la course devant son compatriote Max Biaggi (Honda). Le grand perdant de cette deuxième course de la saison se nomme Sete Gibernau. Le Catalan, déjà giflé par Rossi dans le dernier virage à Jerez de la Frontera (Espagne) il y a huit jours, a craqué en voyant revenir le Brésilien sur lui. Alors qu'il menait la course depuis le départ, G