Berlin envoyé spécial
C'est un ballet étrange, une chorégraphie pointue pour initiés et aussi un des clous de tous les films animaliers : la danse amoureuse. Dans le rôle des prétendants : les émissaires des cinq villes candidates à l'organisation des JO 2012 (Londres, Madrid, Moscou, New York et Paris). Dans celui des courtisés : les dirigeants d'une centaine de fédérations internationales de sport (dont certains sont membres du CIO), réunis pendant quatre jours dans un palace de la capitale allemande pour la troisième édition de SportAccord (1).
Susceptibilités. Après le scandale de Salt Lake City, plus question de faire sa cour n'importe comment et n'importe où : le CIO a limité les lieux de contacts et les JO d'Athènes de l'été dernier mis à part Berlin constitue la plus vaste occasion de rencontres depuis des mois. Les cinq villes se sont donc déplacées en force pour quadriller un maximum de participants susceptibles de leur apporter un soutien direct ou collatéral. Pour cela, il faut bien connaître les visages, les fonctions, les inclinaisons, les attentes des uns et des autres. Et leurs doutes éventuels. Londres 2012 a la chance d'avoir à sa tête celui qui fut le premier président de la commission des athlètes au sein du CIO, Sebastian Coe, double champion olympique du 1 500 m (lire ci-contre). Paris peut compter sur le réservoir des relations tissées par Jean-Claude Killy, un des piliers du CIO où il siège depuis près de vingt ans. Eux sont les physionomistes en ch