C'est d'Augusta, en Géorgie, que Lance Armstrong a dans la nuit de lundi à mardi, dans une déclaration à la nation du vélo, annoncé qu'il mettait fin à sa carrière à l'issue du prochain Tour de France. Dans sa conférence de presse très suivie par les médias internationaux, il fut beaucoup question de «temps venu» et de ce «corps qui dit stop». Lance, un peu comme dans un discours à la Chambre, a dit qu'il abandonnait la vie publique et qu'il se retirerait le 24 juillet, au soir de l'arrivée sur les Champs-Elysées. Ils seront d'ailleurs deux à se retirer ce soir-là, puisque Jean-Marie Leblanc, le directeur, remettra à Christian Prudhomme les clés de la maison du Tour.
«Engrenage». A proprement parler, il ne s'agit pas d'une nouvelle qui fait tomber de haut l'amateur de cyclisme qui s'en doutait un peu. Armstrong, depuis sa première victoire dans le Tour (1999), a toujours été passionnément discuté pour ses performances. Depuis douze mois, «l'engrenage des affaires» le concernant, comme l'écrit l'Equipe, devient assez troublant et on ne peut que renvoyer le lecteur, une fois de plus, à l'ouvrage de Pierre Ballester et David Walsh, L.A. Confidentiel.
Armstrong, tout au long de ses six mandats de juillet, s'est efforcé de faire durer l'empire de l'US Postal sur le Tour. Il rempile une dernière fois à la tête de Discovery Channel. On ne pourra pas lui enlever qu'il a fixé à jamais les lois de la démesure, car il faut se souvenir que Lance a écrit six romans grandioses qui ont saisi