D'un point de vue strictement sportif, il serait bien sûr souhaitable, ne serait-ce que pour renforcer un peu plus l'intérêt de la compétition, que la finale de la dixième Heineken Cup oppose, le 22 mai à Murrayfield, un club anglais à un club français. Comme ce fut le cas l'an passé, lorsque les London Wasps, par l'entremise de leur demi de mêlée gallois Rob Howley, crucifièrent Toulouse (et son arrière Clément Poitrenaud) dans les arrêts de jeu. En même temps, il serait quasiment immoral que ces mêmes Toulousains, dont le jeu ne cesse d'enchanter les aficionados du Top 16, ne franchissent pas, même à l'extérieur, le dernier obstacle les séparant de leur quatrième sommet européen. «Nous sommes capables de triompher de n'importe quel adversaire», affirme ainsi le talonneur Yannick Bru, promu capitaine de son équipe (comme il le fut de France «bis» durant la Coupe du monde 2003) en l'absence de Fabien Pelous, blessé à Bourgoin (entorse du genou) en championnat.
Apothéose. Un forfait qui pénalise le Stade toulousain, d'autant que dans l'alignement adverse sévit le molosse Martin Johnson, dit «Jonno» (84 sélections), capitaine de l'équipe anglaise championne du monde, qui, à 35 ans, aimerait bien achever en apothéose ce qui pourrait bien être sa dernière saison. «Prétendre que Toulouse n'est pas handicapé par la blessure de Pelous serait mentir, reconnaît honnêtement John Wells, l'entraîneur du club britannique, mais cela ne signifie nullement pour autant que nous avons d'ores e