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Libération

Le beau pari du vieux Bago

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publié le 23 avril 2005 à 1h53

Dimanche, à Longchamp, c'est le Prix Ganay. Ce n'est franchement pas la course la plus connue du grand public. Et pourtant... C'est à elle que revient l'honneur d'accueillir les héros de la saison précédente. Le problème de cette course, c'est que les galopeurs qui ont atteint un certain statut à l'âge de 3 ans préfèrent en général arrêter leur carrière de course et entrer au haras, pour y devenir étalons ou poulinières. Du coup, le Prix Ganay, bien qu'il constitue une suite logique après une victoire dans l'Arc de triomphe, s'en trouve souvent déshabillé. Mais cette année, la course ne sera pas nue : après un repos hivernal, le lauréat du dernier Arc, Bago, a choisi le Ganay pour renouer avec la compétition. Après s'être affirmé l'an dernier comme un jeune prodige (il était âgé de 3 ans), il tombe cette année dans la catégorie des «vieux» (les pur-sang âgés de 4 ans et plus). Un sacré challenge l'attend puisque ses propriétaires, les héritiers de Stavros Niarchos, le rival d'Onassis, veulent le voir remporter l'Arc pour la deuxième année consécutive, ce qui ne s'est plus vu depuis Alleged (1977-1978). Et rares sont ceux qui ont tenté le coup.

Piment. Les chevaux de course naissent généralement entre février et avril. Puis, chaque 1er janvier, ils vieillissent administrativement d'un an. L'élite des pur-sang commence à en découdre dès l'été de ses 2 ans. Mais l'âge idéal, pour un crack, c'est 3 ans. La faute à nos voisins anglais, inventeurs et codificateurs de la plupart des