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Libération

Un Milan malin épuise le PSV

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publié le 28 avril 2005 à 1h58

Le score final, 2-0, n'a rien d'un carton, mais mardi soir, sur sa pelouse de San Siro, le Milan AC a laminé le PSV Eindhoven en demi-finale aller de la Ligue des champions. Les Néerlandais, issus des qualifications ­ avec deux matchs de plus que les équipes qualifiées directement ­, ont accédé à ce stade de la compétition en se taillant une jolie réputation d'équipe «injouable», pratiquant une sorte de «hurrah football» disparu de la Vieille Europe depuis l'avènement du foot-business. Sans angélisme pour autant, les joueurs de Gus Hiddink s'étaient comportés jusque-là comme des adeptes aguerris d'arts martiaux : en se servant de l'énergie et la puissance de l'adversaire pour les retourner contre lui.

Parade adéquate. Ce talent consommé suppose une grosse prise de risques, qui explique qu'en douze matchs (avant celui de mardi soir) le PSV Eindhoven ait encaissé 12 buts contre 18 inscrits à son bénéfice. Ce qui au demeurant n'empêcha point, dans la phase à élimination directe, que Monaco et Lyon, sortis respectivement en huitième et quart de finale, fassent les frais de cet art subtil de faire déjouer l'adversaire. Pas le Milan AC qui a mis en pratique la parade adéquate pour prendre Eindhoven à son propre piège.

Mardi soir, les Lombards n'ont rien fait d'autre que d'inverser les rôles. Confiant en leur défense ­ la meilleure de la compétition avec trois buts seulement encaissés en onze matchs ­, ils ont laissé venir à eux leurs vaillants adversaires. Les Vogel, Beasley, Farfan