Il y a désormais une méthode Loeb, imparable. Le champion du monde français s'est parfaitement adapté au format ultracompact des rallyes modernes qui se déroulent de manière immuable sur trois jours et autant d'étapes. Chacune de ces étapes étant coupée en deux par un regroupement au parc fermé. En général, le pilote Citroën ne cherche pas à s'emparer de la tête dès les premières épreuves chronométrées. Bien secondé par son équipier Daniel Elena, qui lui égrène les notes, il monte doucement en régime, tâte le terrain et jauge le niveau de performances de ses adversaires. Puis dans l'après-midi du premier jour, il passe à l'attaque d'une manière assez agressive pour se replacer en tête de la course. En général, cette tactique cause d'importants dégâts psychologiques parmi la concurrence.
Constance. Le deuxième jour, Loeb creuse l'écart, enfonce le clou puis regarde ses adversaires partir à la faute ou capituler. Viennent enfin le dimanche et la délivrance. Fort de son avance, le Français assure sa position et rafle la mise. Le rallye de Sardaigne, cinquième des seize épreuves du championnat du monde, n'a pas échappé à cette règle. Déjà vainqueur il y a trois semaines en Nouvelle-Zélande, Loeb a appliqué avec la même constance ce qui lui avait également réussi au rallye de Monte-Carlo.
Hier à l'arrivée à Olbia, Loeb a devancé avec des écarts impressionnants ses principaux rivaux au championnat, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza) et le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeo