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Libération

Le soir des héros ordinaires

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Strasbourg a battu Caen (2-1) en finale de la Coupe de la Ligue. Un match qui a permis à deux équipes modestes de tenir un instant le haut de l'affiche.
publié le 2 mai 2005 à 2h01

Finale de la Coupe de la Ligue

Strasbourg bat Caen 2-1 (1-1)

Buts pour Strasbourg : Diang (39e), Devaux (78e)

Pour Caen : Mazure (42e)

La Coupe de la Ligue a un surnom : la Coupe «service public», en hommage au groupe France Télévisions qui paye 10 millions d'euros par saison le droit de retransmettre la compétition. Avec par exemple l'équipe réserve de Monaco, la surcharge du calendrier expliquant cela. Les gros clubs s'en foutent. Samedi, la finale opposait le RC Strasbourg au Stade Malherbe de Caen, le 14e au 19e du championnat de France de Ligue 1. Ola dans les tribunes d'un Stade de France rempli jusqu'aux cintres (78 721 spectateurs) ; jeu en première intention ; fulgurances... Comme la nuit était douce, Alsaciens et Normands ont disputé une partie formidable dans une ambiance formidable: beau final pour cette coupe, qui a la particularité de ne se jouer qu'entre clubs pro. Aperçus du professionnalisme à la française.

La renaissance de Devaux

L'affaire s'est conclue à la 78e minute, sur une frappe lourde de l'arrière strasbourgeois Jean-Christophe Devaux clouant le portier caennais Vincent Planté comme un papillon sur le mur. Avantage définitif (2-1) pour les Alsaciens. Devaux a une histoire. Elle a commencé un soir d'octobre 1995, par un but face à la Lazio de Rome alors qu'il jouait sous les couleurs lyonnaises. Il a 20 ans, s'imagine un destin international. Première blessure, puis deux, puis trois. En mai 1999, son nom apparaît dans l'affaire Bernard Sainz, le «Docteur M