Contraint de lâcher la présidence du PSG lundi par Canal + l'actionnaire majoritaire (98,5 %), Francis Graille revient sur son éviction à la tête du club parisien.
Comment digérez-vous ça ?
Sincèrement sans amertume. En arrivant, j'avais dit que si je ne rentrais pas dans le capital, mon engagement n'avait pas de raison d'être. J'estime qu'être président d'un tel club sans en être actionnaire, donc sans avoir un minimum de pouvoir, n'avait pas beaucoup de sens. A partir du moment où je n'ai pas réussi à convaincre Canal + de me céder des parts, même minoritaires [on évoquait 37 %, ndlr], je n'avais pas de raison de rester plus longtemps.
Le président de Canal + a déclaré que votre plan n'était pas finalisé...
Par décence et parce que c'est un échec personnel, je préfère taire l'identité de partenaires qui m'ont fait confiance. Je dirai juste qu'Alain Cayzac (dirigeant historique du PSG et actionnaire minoritaire, ndlr) et moi sommes des gens sérieux, et nous ne faisons pas les choses à la légère. Je crois que nous avions redonné de la confiance à un groupe et une dimension humaine au club. L'actionnaire a peut-être une vision plus industrielle.
Ne dit-on pas justement qu'un club de foot se gère comme une entreprise ?
Oui, mais on parle d'une entreprise de spectacle dont la matière première est l'humain. On ne parle pas de machines, mais de gens avec des sentiments, des doutes, etc. Et on a vu cette année au PSG que c'était capital.
Vous attendiez-vous à être «démissionné» ?
Absolume