Samedi, le SEC Bastia recevait le FC Istres. Après s'en être pris à l'Istréen Moussa N'Diaye (insultes, cris de singe), une partie du public bastiais a pris à partie le défenseur corse Pascal Chimbonda qui, écoeuré, a demandé à sortir avant de se raviser : un nouvel élément à porter au débit du déjà lourd dossier bastiais puisque, en novembre, le même Chimbonda (et son coéquipier Frank Matingou) avait été victime d'insultes racistes et molesté à la sortie d'un match perdu dans leur stade de Furiani. Concernant les événements de samedi, la Licra (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme) et la Ligue nationale de football ont porté plainte. Le club leur a finalement emboîté le pas, après que son président eut dans un premier temps indiqué que «cela ne se justifie pas» et estimé que «le plus important n'est pas de faire le ménage, mais d'engranger des points». Anther Yahia, coéquipier de Chimbonda et présent sur le terrain lorsque celui-ci s'est fait insulter, donne son point de vue.
Que s'est-il passé samedi à Furiani ?
Il y avait trois spectateurs dans le coup, disons quatre. L'un d'eux est monté sur le grillage. Pascal Chimbonda s'est approché, j'ai entendu : «Mouille le maillot, sale Noir», et il s'est fait cracher dessus. Quand je vais au grillage, j'entends aussi : «Mouille le maillot !», mais pas d'insultes racistes. Pascal a voulu sortir du terrain. Avec Youssouf Hadji, on l'en a dissuadé. Quand le match a repris, une partie du public a clamé le nom de Chimbonda ; les s