Valentino Rossi sera la star incontestée du Grand Prix de France, quatrième épreuve du championnat du monde ce week-end au Mans, et sa catégorie MotoGP sera la reine du circuit sarthois. Mais dans l'ombre du sextuple champion du monde italien et dans les autres catégories, c'est la galère pour des dizaines d'autres pilotes, passionnés de vitesse sur deux-roues. Faire de la compétition n'est pas possible pour tout le monde et les rares personnes qui en ont la capacité comprennent très vite qu'il y a une grande différence entre savoir piloter une moto de course et pouvoir le faire. Surtout sur un plateau relevé comme celui du championnat du monde de vitesse.
Coup par coup. Comme c'est le cas en automobile, les pilotes de fond de grille payent leur guidon à l'année ou achètent la possibilité de courir pour une écurie au coup par coup. Comme si le remplaçant d'une équipe de football alignait une liasse de billets pour figurer sur la feuille de match. Que ce soit en 125 cm3 ou en 250 cm3, seuls les pilotes dits «usine» perçoivent un salaire. Les autres tentent de survivre. Parmi eux, Hugo Marchand, pilote remplaçant dans le team italien de Campetella en 250 cm3, qui détaille ses difficultés: «Pour rouler, il faut un team et le droit d'entrée se situe entre 150 000 et 250 000 euros par an, explique ce Parisien de 24 ans. Et en dehors des pilotes usine, tous les autres sont "payants" soit parce qu'ils apportent un sponsor pour la saison, soit parce qu'ils mettent la main à la poche.