Le chemin de croix des joueurs valenciennois aura duré douze ans. Douze ans de relégations, d'humiliations, de sacrifices. Des années de disette déclenchées par l'affaire VA-OM en mars 1993 et ce match acheté par la bande à Tapie. La suite ? Relégation en Ligue 2, puis en National et enfin en CFA, avec un dépôt de bilan. Purgatoire consommé, le Valenciennes-Anzin Football Club (VAFC) peut enfin souffler. Depuis le 7 mai, au soir de sa victoire face au GFCO Ajaccio (2-1), la formation nordiste sait qu'elle figurera parmi les vingt clubs de Ligue 2 la saison prochaine.

«On savoure». «C'est un grand soulagement de pouvoir retrouver le monde professionnel. Un grand vide est comblé. Nous sommes très fiers de faire revivre le football dans une ville où les gens étaient très marqués», se félicite Francis Decourrière, président du club. Rare distraction d'une région du Hainaut gravement touchée économiquement, le ballon rond a toujours occupé une place importante dans les coeurs locaux, à l'image de leurs voisins lensois.

Pour célébrer la montée, 9 000 supporters se sont retrouvés dans une ambiance des grands soirs au stade Nungesser. «Nous attendons ce moment depuis tellement longtemps. Nous n'aurions jamais dû en arriver là. Mais aujourd'hui, on savoure et on sera tous derrière eux l'an prochain», s'enthousiasme Daniel Tantôt, responsable des supporters d'Anzin.

Mais une nouvelle source d'inquiétude n'est pas loin de tempérer la joie collective. Car si l'emblématique entraîneur Danie