Le CSKA Moscou a remporté hier soir 3-1 la Coupe de l'UEFA aux dépens du Sporting du Portugal. Primo : les Russes jouaient à l'extérieur, l'UEFA ayant eu la bonne idée de ne pas revenir sur son choix initial ­ faire jouer la finale au stade José Alvalade de Lisbonne, où le Sporting évolue un week-end sur deux toute l'année. Passe encore sur cette injustice, les Russes l'ont surmontée. Deuzio : la Coupe de l'UEFA, c'est un peu la Coupe des patapons, un Frankenstein créé par l'Union européenne de football (UEFA) pour faire mine de satisfaire les fédérations chypriote ou moldave depuis qu'elle leur a injustement coupé l'accès à la Ligue des champions, ce Rotary Club du ballon qui accueille jusqu'à quatre équipes espagnoles, anglaises ou italiennes.

La création de cette «coupe des pauvres», au milieu des années 90, était dans l'air du temps et elle l'est encore. Le pire, c'est peut-être encore l'étrange système de repêchage mis en place pour les battus hivernaux de la compétition reine. Où c'est qu'on les met ? En UEFA. Un peu comme si on sauvait les vaincus du troisième tour du tournoi de Roland-Garros pour leur faire disputer une compétition ramasse-miettes histoire d'essorer un peu plus le pognon des télés. Michel Platini, qui briguera la présidence de l'UEFA

en 2006, parle pudiquement d'une compétition «difficile». Tertio : tout le monde s'en fout. Parme, demi-finaliste, a envoyé jusqu'au bout une équipe de gamins inconnus en championnat : en Italie, on ne rigole pas avec le C