Monte-Carlo envoyé spécial
Sauf improbable retour en force des Ferrari agrémenté d'un exploit de Michael Schumacher lors des qualifications, le 63e Grand Prix de Monaco préfigure un duel entre les pilotes des écuries Renault et ceux de McLaren-Mercedes, si la fiabilité de leur machine est au rendez-vous. Psychologiquement, Fernando Alonso, qui a survolé le début de saison, a marqué son territoire dès jeudi en obtenant le meilleur temps des essais libres. Une domination des monoplaces françaises confirmée par la performance de Giancarlo Fisichella, qui passe pour être l'un des meilleurs spécialistes du pilotage en principauté, avec son style fluide et sûr.
Chez McLaren-Mercedes, le duo formé par Kimi Raikkonen et Juan Pablo Montoya offre un pilotage plus offensif pour le Finlandais et même agressif concernant le Colombien. Mais au final la performance est là. Reste à savoir si un tel rythme, obtenu sur le fil du rasoir, sera payant sur la longueur des 78 tours de la course (260 kilomètres). La philosophie de Montoya est connue : ça passe ou ça casse. Il y a trois ans, il avait fait du petit bois de sa Williams, avant de s'imposer en 2003. Son équipier chez McLaren possède presque le même profil pour ce qui est de ses prestations en principauté. Eliminé sur accident en 2002, Raikkonen est monté sur le podium l'année suivante en s'octroyant le meilleur tour au passage.
Progrès. Sur le plan technique, les arguments des deux équipes favorites sont différents. Sur le tourniquet monég