Un couac nommé Nadal sur la route du «Mozart» du tennis français. Un choc de postados annoncé dès le troisième tour de Roland-Garros, dont le tirage au sort s'est déroulé vendredi. A gauche, Rafael Nadal, rouleur de biscoteaux, rude Ibère dont le printemps tennistique est arrivé précocement et cador de la terre battue. A droite, Richard Gasquet, à l'éclosion prématurément annoncée, qui tient finalement cette année ce qu'il promettait depuis longtemps. Nadal et Gasquet, s'ils passent les deux premiers tours, se retrouveront au troisième. Ce qui ne fait plaisir ni à l'un ni à l'autre.
Les autres Français vont devoir se remonter les manches dès le premier tour contre des spécialistes de la terre battue. Comme Gaël Monfils face à l'Argentin Guillermo Canas (tête de série n° 9). Sébastien Grosjean (n° 30) devra se méfier d'un autre Argentin, Juan Monaco, alors que Julien Benneteau a tiré le gros lot en la personne d'un autre Argentin, Gaston Gaudio (n° 5), tenant du titre. Leçon hispanophone à prévoir également pour Paul-Henri Mathieu contre Feliciano Lopez (n° 24), même si ce dernier n'est pas le plus terrien des Espagnols, et pour Mickaël Llodra, contre le Chilien Fernando Gonzalez (n° 25). Un Gonzalez qui pourrait, dès le troisième tour, tester les aptitudes tout-terrain de Roger Federer.
Chez les femmes, Amélie Mauresmo (n° 3), dont on n'ose plus dire qu'elle fait partie des favorites, a été mieux lotie que ses camarades. Au sortir de sa semaine d'entraînement avec Yannick Noah