Libération suit, pendant les dix-neuf Grands Prix du championnat, l'Italien Giancarlo Fisichella, 32 ans. Alors qu'il dispute sa dixième saison de F1, Fisichella (Renault) est l'un des candidats au titre mondial.
Pas plus qu'Alonso son équipier, Giancarlo Fisichella ne pouvait prétendre à la victoire à Monaco. Malgré une belle qualification en deuxième ligne, un superbe départ qui lui permettait de reprendre l'avantage sur la Williams-BMW de Mark Weber avant même le premier virage, l'Italien a très vite compris qu'il ne pouvait pas espérer beaucoup mieux qu'une troisième place. C'était avant que la tenue de route de sa monoplace ne se dégrade brutalement dans la deuxième partie de la course. Surtout à cause du choix osé de ne marquer qu'un seul arrêt pendant la course. Pourtant, les techniciens de Renault savaient que les pneumatiques supporteraient difficilement les 260 km de course. Une crainte confirmée.
Fisichella le regrettait à l'arrivée, après s'être fait écharper par un impitoyable peloton de chasse à quatorze tours de l'arrivée. Ironie du sort, c'est son ami Jarno Trulli sur sa Toyota qui donnait le signal de l'hallali, et se sacrifiait dans une attaque-suicide. Tous les efforts de Fisichella étaient réduits à néant, et, dans la foulée il se faisait passer par Montoya, les frères Schumacher et Rubens Barrichello. Pour se traîner finalement jusqu'à l'arrivée et une lointaine douzième place. Déçu ? «C'était peut-être la course la plus difficile de ma vie. La voiture éta