Qui va gagner l'édition 2005 des Internationaux de France, qui débute aujourd'hui à Roland-Garros ? Amélie Mauresmo, Justine Hénin-Hardenne, une Russe chez les filles ? Pour les hommes, on est sûr : l'Espagnol Rafael Nadal. Voilà, à l'année prochaine, quand le jeune prodige majorquin aura (éventuellement) connu les blessures, le questionnement et la lassitude qui s'emparent des forçats de la terre battue bien avant de s'attaquer aux joueurs de court rapide. L'Espagnol a tout pour lui : la «caisse» et l'insouciance de ses dix-huit ans ; la culture terrienne (voir infographie ci-dessus) et celle du succès (cinq tournois gagnés en 2005) ; l'admiration de ses pairs et celle des entraîneurs.
Sauf que, bien sûr, Roland-Garros est un tournoi vicelard, capable de contredire l'évidence en refusant de s'offrir à un Guillermo Coria ou en faisant patienter des calibres comme Andre Agassi (vainqueur en 1999) ou Juan Carlos Ferrero (titré en 2003). Ces trois-là font de nouveau le déplacement à Paris. Comme le numéro 1 mondial Roger Federer, dont l'austère application aux entraînements disputés à huis clos sur le central depuis une semaine montre qu'il a parfaitement intégré la noblesse de sa mission aux yeux des amateurs : devenir le premier attaquant à remporter le French depuis Yannick Noah en 1983. Le Suisse n'a perdu que deux matchs cette année : contre Marat Safin en demi-finale de l'Open d'Australie et face à Richard Gasquet à Monte-Carlo.
Vaisseau-amiral du Team Lagardère, struct