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Libération

Nantes au seuil de la Ligue 2

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publié le 23 mai 2005 à 2h17

Le FC Nantes est depuis samedi au fond du seau, 19e et relégable avant la 38e et dernière journée. Samedi soir, après le match perdu à Sochaux (0-1), une partie du kop canari a arraché les sièges, provoqué le public doubiste, tabassé les stadiers (quatre blessés dont trois ont ensuite dû être conduits à l'hôpital) et pris à partie certains joueurs. Egalement menacés les clubs corses font parler, eux, l'instinct de survie ­ victoires de Bastia et surtout d'Ajaccio à Lille (2-0) ­ et Caen claque miracle sur miracle (mené 2-0, il l'a emporté 3-2 à Toulouse).

Patrimoine. Nantes donne l'impression d'être perdu dans la nuit noire. Les réflexes vitaux qui le secouent encore ajoutent à la confusion ambiante. Cette saison, après quarante-deux ans d'affilée passés parmi l'élite nationale, le FC Nantes présente une statistique terrible quand on connaît le niveau du foot moderne : à onze reprises, l'équipe a été incapable de gagner le match quand elle a mené au score. Pour le défenseur Nicolas Savinaud, «cette année, peut-être qu'on n'a que ce qu'on mérite». Il y a un mois, le jeune (21 ans) milieu de terrain Milos Dimitrijevic expliquait qu'à Nantes, un joueur cohabite avec l'histoire, le patrimoine, le fameux titre de 1995 (sans doute le plus brillant jamais décroché par une équipe depuis l'après-guerre) et cette «école» de jeu faite de finesse et de mouvement.

Samedi, quelques secondes après le coup de sifflet final, l'entraîneur nantais Serge Le Dizet reprochait à son homologue sochal