Demain, Richard Gasquet et Rafael Nadal ont rendez-vous. Une confrontation annoncée, puis espérée depuis le tirage au sort. Dans quelque temps, les duels entre ces deux jeunes hommes auront peut-être pour enjeu la suprématie sur le tennis mondial. En attendant, cette affiche arrive un peu tôt dans le tournoi.
C'est la question tennistico-psychologique de ce début de tournoi. La fameuse «pression» est-elle divisible par le nombre de Français sur lesquels elle s'exerce ? En d'autres termes, le fait que l'on parle plus en ce moment des Richard Gasquet et de Gaël Monfils (jusqu'à mardi, en ce qui concerne ce dernier) est-il bénéfique aux Sébastien Grosjean et Amélie Mauresmo ? «Je n'ai jamais ressenti de pression particulière ici», ose Grosjean, qui avoue dans la foulée que cela fait quelques années qu'il n'a pas connu un début de Roland-Garros aussi serein. Celui qui est encore le numéro 1 français, en attendant que Gasquet vienne lui tapoter sur l'épaule pour lui demander de laisser la place, avait effectué lundi une entrée en matière plus solide que géniale, et finalement convaincante, contre Juan Monaco, argentin, donc spécialiste de la terre battue.
Elégance. Hier, il était opposé à Davide Sanguinetti, 66e mondial. Grosjean l'a expédié en trois sets (6-0, 6-3, 6-2) et une heure et trente-neuf minutes. Fastoche. Trop pour tirer des enseignements sur l'état du Français ? «Non ! répond-il. C'est moi qui l'ai rendu facile en jouant bien le début, en étant agressif. C'est bien de