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Libération

Liverpool célèbre son miracle européen

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publié le 27 mai 2005 à 2h20

Londres de notre correspondante

Des drapeaux dans les mains, des écharpes autour des cous, des rampes d'escalier enrubannées, des maisons redécorées... Une marée de blanc et de rouge a envahi les rues de Liverpool hier. Une foule plus nourrie encore que la veille au soir, dans l'explosion de joie qui a suivi la victoire des Reds face au Milan AC en finale de la Ligue des champions, aux tirs au but après une incroyable remontée. Mené 3-0 à la mi-temps, Liverpool était parvenu à égaliser à 3-3.

Le maire de la ville tablait hier sur le rassemblement de 250 000 à 400 000 personnes pour accueillir et remercier l'équipe conduite par Steven Gerrard, son capitaine de 25 ans, et son presque timide, à tout le moins secret, entraîneur espagnol Rafael Benitez.

Il n'y a quasiment pas eu d'incidents le soir du match, ni en Turquie, ni dans le port du Merseyside, où la sécurité n'avait pas été particulièrement renforcée. Une foule joviale et enthousiaste, de bonne humeur. Policiers, journalistes, n'avaient de cesse hier de souligner le comportement chaleureux et relax des fans des Reds.

Deuil. Comme si cette victoire continentale signait la vraie fin d'un cauchemar. Comme si elle était aussi un signe pour cette ville, sortie des années Thatcher, du chômage et de la grande pauvreté. Pendant sept ans, le club de Liverpool a été écarté de la scène européenne, après le drame du Heysel et l'assaut donné par les hooligans de Liverpool sur les fans italiens de la Juventus, en mai 1985. Puis le deuil