Dura lex sed lex. Lundi, l'Espagnol David Ferrer avait ferraillé plus de quatre heures pour venir à bout de Gaston Gaudio. Le même jour, son compatriote Rafael Nadal, avait passé moins d'une heure pour achever Sébastien Grosjean.
Autant dire que l'état de fraîcheur du cavaleur de Valence et de l'ogre de Majorque n'était pas exactement le même à l'heure de s'affronter. Normal ? Ferrer : «Non, mais c'est à l'organisation qu'il faut poser la question.» Ce qui fut fait. Réponse : «C'est comme ça. Aucun changement n'est envisageable, les quarts du haut du tableau masculin devaient se dérouler aujourd'hui (hier). Ça fait partie du jeu, ce sont les risques des intempéries (Ferrer-Gaudio, prévu dimanche a été reporté en raison de la pluie, ndlr).» Ferrer : «J'ai posé la question, on m'a dit que ça ne pouvait pas être changé. Mais c'est vrai que physiquement et psychologiquement je n'étais pas à 100 %.»
Physiquement, ça ne s'est pas vu dans un premier set où Ferrer a bousculé un Nadal un peu endormi, au point de se procurer deux balles pour mener une manche à zéro. Psychologiquement, Ferrer a pris deux pions sur le casque sous la forme de deux passings venus d'ailleurs. Deux coups droits gagnants frappés après que Nadal a balayé le terrain d'un panneau publicitaire à l'autre. «J'ai cru que j'allais devoir sortir du court», pour frapper, dira Nadal. «Un truc de fou», commentera Ferrer. C'était à un moment où le premier set était en ballottage. Ensuite la messe était dite. 7-5, 6-2, 6-0