Guillermo Canas marche à l'ombre. «Willi» (pour les intimes) a gagné le droit d'affronter aujourd'hui en quart de finale son compatriote argentin Mariano Puerta sans jouer lundi, parce que son adversaire avait mal au dos. Alors, c'était rude ? «Oui. Bon, bref, assez ri.» Canas est un sacré farceur. Avant d'affronter Paul-Henri Mathieu, il bichait. «Ce qu'il y a de bien quand tu prends un Français, c'est qu'ils te refilent un beau court, le Central ou le Lenglen.» Après l'avoir emporté en sauvant deux balles de match sur service adverse, le 10e mondial bichait toujours. «Ce qui est sympa contre un Français à Roland-Garros, c'est qu'il peut être rattrapé par la tension.»
Le mot «tension», ce miraculé deux graves blessures aux poignets, la seconde lui a valu treize mois d'inactivité de 28 ans ne sait plus ce que ça veut dire. En 1999, une défaite épique contre Tim Henman le pousse à travailler son mental avec un spécialiste, une décision pas vraiment exotique pour ce natif de Buenos Aires où, dit-on, tous les chauffeurs de taxi sont aussi psychiatres. Aujourd'hui, Canas est un homme en paix. Un jour, il s'est retrouvé avec son pote Gustavo Kuerten sur la Grande Muraille de Chine. L'idée leur est venue d'en piquer un morceau. La police locale leur est tombée dessus...
Les deux hommes s'entraînaient ensemble cette semaine porte d'Auteuil. «Ce n'est pas simplement pour le tennis, surtout pour le reste, explique Canas. Tous les moments passés en dehors du court sont importants po