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Libération

La folle semaine de Castella à Madrid

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Il a toréé trois fois en sept jours à Las Ventas. Et gagné une crédibilité rare pour un Français.
publié le 2 juin 2005 à 2h26

Dimanche 22 et mercredi 25 mai, Sébastien Castella a donné deux grandes bourrades contre la foutue Grande Porte de Madrid qu'il a été à deux doigts d'ouvrir. Ce qui lui a manqué? Peut-être un président de corrida moins coincé du mouchoir, peut-être une ou deux séries de la gauche ici ou là, peut-être un ou deux toros plus offensifs.

Plombier. Le sort, qui n'aime pas les choses entrebâillées, lui a donné dimanche l'occasion de casser enfin la serrure de Las Ventas. El Fandi blessé la veille à Grenade, les organisateurs de Madrid appellent Castella pour le remplacer. Ce réflexe en dit long sur la cote que le torero français (et polonais par sa mère) a acquise en ce mois de mai à Madrid. On le réquisitionne en urgence comme le fameux plombier made in Pologne de la campagne du référendum. Luis Alvarez, son apoderado, et Castella reçoivent l'appel du gérant de Las Ventas alors qu'ils sont en train de manger ensemble à Tolède, après la course du samedi. Ils acceptent malgré le risque. Une troisième comparution à Madrid qui tourne mal et le crédit accumulé précédemment s'évapore. Luis Alvarez: «On n'a pas hésité. A un torero si mentalisé et si préparé, comme il l'est en ce moment, toréer à nouveau à Madrid ne fait pas peur.» L'annonce de Castella à l'affiche provoque dimanche matin une montée de fièvre envers cette corrida pour laquelle des abonnés de Las Ventas revendaient leurs places. Le mouvement s'inverse et, à quelques heures du début, il n'y a plus de billets à la vente.

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