Chant du cygne ou signe d'une victoire annoncée ? Dimanche, à un mois de la désignation de la ville olympique 2012, Paris affiche en grand, c'est-à-dire sur les Champs-Elysées, son envie intacte de l'emporter sur Londres, Madrid, New York ou Moscou. L'opération s'appelle Fêtons l'amour des Jeux et a été inspirée par un précédent «événementiel», La Grande Moisson, organisée sur l'avenue par les Jeunes Agriculteurs, le 24 juin 1990.
Cette fois pas de blé (encore que le raout lancé par la Mairie et organisé par Havas Sports coûte tout de même 2,2 millions d'euros), mais une piste d'athlétisme de 8 000 m2, une piscine de 200 m2, un bassin de voile et canoë-kayak de 500 m2, 20 terrains de sport, etc. Aux manettes, 2 500 organisateurs, dont 700 volontaires et 500 techniciens, certains issus des fédérations des 28 disciplines figurant aux JO d'été. De nombreuses stars du milieu sportif ont été mises à contribution : Aimé Jacquet surveillera des matchs de foot, les gazelles Pérec et Hurtis seront sur le tartan (en fait, de la cendrée synthétique), Manaudou au bord de la pistoche, Diagana et Naman Keita initieront les curieux au difficile franchissement des haies. Mille sept cents policiers et gendarmes seront mobilisés (1).
Il y aura aussi des courses de rollers et de vélo et, le soir, un concert gratuit au Champ-de-Mars où des dizaines de milliers de spectateurs sont attendus. Le 6 juillet, à Singapour, la décision reposera sur à peine une centaine de votants du CIO...
(1) Fermeture d