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Libération

La très longue marche de Paris-Colmar

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Athlétisme. Trois jours pour rallier l'Alsace à pied, la plus dure épreuve d'endurance.
publié le 9 juin 2005 à 2h32

Ces gens-là ne paient pas de mine. Pas de survêtement dernier cri ni de baskets haute technologie. Aucun staff envahissant et qui tienne à distance les curieux. Encore moins de sponsor qui régente la moindre apparition publique. Les marcheurs d'endurance sont au contraire comme des cousins, ou des copains avec qui on boit des coups. Ils ont juste une particularité : ils s'apprêtent à marcher pendant trois jours, sur 440 kilomètres pour les hommes, 265 pour les femmes, entre Paris et Colmar. La plus ancienne et plus longue course d'endurance au monde est partie hier soir pour une arrivée prévue samedi soir en Alsace. Un effort quasi inhumain, qui fait souffrir le corps, martyrise les pieds et demande un mental en béton armé. Comme un Everest, pour les marcheurs longue distance. «Généralement, à la première participation, on n'arrive pas au bout, explique Jean Cecillon, du comité d'organisation, treize Paris-Colmar derrière lui. Puis, si on veut voir l'Alsace, il faut réussir à gérer trois choses : éviter les ampoules, composer avec l'absence de sommeil et réussir à s'alimenter correctement, pour éviter les diarrhées qui épuisent.»

Coup de barre. Pourtant, les candidats se bousculent, d'autant plus que la course a été annulée l'an dernier pour des raisons budgétaires. Pour s'aligner, ils doivent avoir réalisé dans la saison précédente au moins deux 200 kilomètres en moins de vingt-quatre heures. Et ce ne sont pas les primes qui font marcher les athlètes. «Le gagnant empoche 8 5